Buenos Aires - Esteros del Iberá

Publié le par Maud

Une journée passée à Santiago, histoire de faire enfin une lessive et de goûter le completo, ce sandwich hot-dog avec de l’avocat, des tomates et pleeein de mayonnaise !

Ensuite, direction Buenos Aires avec un petit arrêt à Mendoza. Départ 13h, arrivée le lendemain à 12h30. Dur dur de retrouver la grosse ville après deux semaines de nature. Au risque d’en décevoir certains, ce que j’ai vu de Buenos Aires pour l’instant (le micro centro et le quartier chic) ne m’a pas transcendé mais bon je commence à avoir l’habitude de visiter des villes et je me fais toujours la même réflexion : une ville ne se visite pas, elle se vit. Je me suis gardé les quartiers les plus sympas pour mes derniers jours. J’ai quand même fait des rencontres sympas : une française le premier soir, et trois le deuxième. Ça m’a fait bizarre parce qu’elles arrivaient tout juste de France (et du froid !) et commençaient leur voyage de plusieurs mois. J’avais rencontré quelques personnes en fin de voyage quand je n’y étais pas encore, et maintenant c’est à mon tour ! J’ai fait une visite proposée par l’hôtel du centre de Buenos Aires avec un guide qui nous a parlé de l’histoire politique et culturelle de l’Argentine au XXème  siècle. Très intéressant, sauf que le guide parlait anglais pour les autres touristes et je n’ai pas tout compris…

 

Enfin, c’est quand même beaucoup moins agréable de déambuler seule dans les rues d’une grosse ville semblable à celles qu’on a en Europe que de randonner dans la forêt tropicale ou sur la plage, surtout quand il faut chaud ! Il me faut peut-être juste un petit temps d’acclimatation… ou pas ! Je décide de repartir rapidement vers le parc Esteros del Iberá, au nord-est de l’Argentine, histoire de retrouver de la nature et de la tranquillité.

Pour y aller, ça se mérite : bus de nuit jusqu’à Mercedes (22h30-8h) puis attente jusqu’à 12h30 du seul bus qui va à Colonia Carlos Pelegrini, au cœur de la réserve en 3h de piste. Heureusement, j’ai rencontré des argentins bien sympas au terminal de Mercedes. Comme c’est les vacances, beaucoup en profitent pour voyager. Arrivée dans ce petit village perdu, calme, en pleine nature… J’aime ! Auberge familiale accueillante où je trouve d’autres touristes. Juste le nécessaire (voire plus) : une chambre avec salle de bains privée et un ventilateur, un bon lit, une douche froide, une cuisine et pas d’internet pendant 4 jours ! Tout est super tranquille, on entend que le chant des oiseaux (surtout le matin) et le bruit des insectes (très bruyants au moment du coucher de soleil, comme si quelqu’un montait le volume !), quelques voitures, les vaches, les coqs et les poules, et les enfants qui jouent. Il y a un grand préau où on peut profiter de la chaleur à l’ombre. Je me repose, je lis, j’écoute de la musique et j’écris aux heures trop chaudes et je me promène le matin ou le soir, ça c’est la belle vie ! Un beau coucher de soleil, un beau ciel étoilé, une balade matinale en bateau pour voir les nombreux animaux plus ou moins cachés dans la végétation (grandes herbes et nénuphars) : yacaré (espèce de caïman), carpinchos (sorte de cochon d’inde géant, cabiais en français selon le guide du routard, si vous connaissez !), libellules et plein d’oiseaux de toutes les tailles. Je voulais faire la balade nocturne proposée dans le parc mais j’étais la seule donc pas possible… Une autre balade matinale dans un bout de forêt où j’ai vu des singes, des papillons et un renard gris qui m’a suivie !

Ah mais je ne vous ai même pas dit où je suis ! Ce parc est une grande réserve d’eau douce, entre marais et étangs (la plus grande du continent). Il y a beaucoup de lacs peu profonds qui communiquent entre eux en surface ou par-dessous les grosses masses de végétaux flottantes. Cette réserve s’est formée seulement avec de l’eau de pluie, et l’eau s’écoule en toutes petites quantités vers le fleuve Paraná (frontière avec le Paraguay). En tout cas, c’est calme et c’est juste ce qu’il me fallait avant de retrouver le rythme français. La seule chose dont je me serais bien passée, ce sont les moustiques (oui encore !) qui ont profité des deux seuls moments où je n’avais pas encore mis de produit (je suis prudente maintenant) pour me piquer sauvagement. Et parce que ça ne suffisait pas : une petite réaction allergique en plus ! Les piqûres gonflent, j’ai deux bosses sur le front et ma jambe droite enflée me fait mal. Ça ne devrait pas durer mais sympa le prix à payer pour la tranquillité ! Et la région nord-est de l’Argentine ayant un climat tropical, je n’en ai pas encore fini avec ces petites bêtes !

 

Demain matin, je pars pour Posadas mais il n’y a pas de bus public qui y va. Je dois donc retourner à Mercedes (avec le seul bus qui part à 4h du matin) puis faire un détour par Corrientes. Une longue journée de transports m’attend, mais ce sont les derniers et c’est pour la bonne cause ! Dernière grosse étape : les chutes d’Iguazú !

 

La suite au prochain épisode ;)

Publié dans Voyage 2012

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article