Córdoba - San Salvador de Jujuy

Publié le par Maud

Je remonte vers le sud et je retrouve le soleil, la chaleur et … les moustiques ! Mais j’en suis presque contente puisque c’est le prix à payer pour ne plus avoir froid ! Mais bon, ça c’était avant qu’ils s’acharnent sur moi et me réveillent en pleine nuit ! ;) Ça fait bizarre de ne plus avoir ma polaire 24/24, elle dont je ne me suis jamais séparée (qu’elle soit sur moi ou dans le sac) depuis un mois. Mais on s’y habitue vite ! J’en profite, dans un peu plus de deux mois, je serai rentrée dans le froid breton !

 

Je m’imaginais une ville animée, jolie et sympa, et bien Córdoba ce n’est pas du tout ça ! C’est la deuxième ville du pays, avec une population étudiante importante (50 000 pour 7 universités) et connue pour son quartier jésuite. Il y a un un grand parc avec un quartier sympa en bordure de la ville. Mais j’ai trouvé le centre sale avec de mauvaises odeurs, malgré quelques jolis bâtiments. Ça fait sans doute partie des villes que l’on apprécie seulement quand on y vit et qu’on y a des bons contacts.

C’est une grande ville qui me rappelle l’Europe avec beaucoup de magasins. Et c’est fou (et nul !) comment l’envie de consommation peut revenir quand c’est possible, alors que je m’en passe très bien quand il n’y a rien et que ça ne me manque pas... Je découvre la mode estivale à l’argentine (les filles en tenue courte et beaucoup de talons et semelles compensées). Ici, contrairement à la Patagonie, je ressens plus le mode de vie argentin, et moins de tourisme.

Heureusement, les gens de l’hôtel (voyageurs et travailleurs) sont sympas, ça compense !

 

Fuyant  cette ambiance de grande ville, je pars pour Alta Gracia à 1h de bus et re déception, ce n’est pas le joli petit village auquel je m’attendais. Par contre, super musée sur la vie d’Ernesto Che Guevara, aménagé dans sa maison d’enfance. Très bien fait, on en apprend beaucoup sur ses voyages, son engagement politique, sa vie personnelle et sa nécessité d’aider ceux qui en ont besoin. Avec photos, lettres et réplique de sa fameuse motocyclette, émouvant !

Visite aussi des bâtiments d’une mission jésuite, intéressant.

 

Toujours en quête de nature (difficile de retourner dans une grande ville après la Patagonie), je pars le lendemain pour Villa General Belgrano, copie d’un village allemand, avec sa fête de la bière en octobre. C’est assez drôle, on se demande d’où sort ce village, avec en plus de la charcuterie allemande dans les magasins. C’est une petite escale puisque je reprends un bus pour La Cumbrecita. Et là enfin ce que j’attendais ! Un petit village tout mignon et tout tranquille. Pique-nique, pause et balade le long d’une rivière entourée de pierres et d’arbres. Dommage que je n’avais pas mon maillot de bain ! Mais bon ça se méritait, 6h de bus aller-retour dans la journée ! Ce qui ne m’arriverait jamais en France, et pourtant ce n’est pas si compliqué pour changer d’air…

 

Voilà pour la petite halte à Córdoba, je n’avais pas prévu d’y rester aussi longtemps et ce n’était surement pas la ville la plus agréable (puisque les coins calmes et « naturels » y étaient plus loin que dans les précédentes), mais j’avais besoin de faire une pause. Un peu marre d’enchainer les bus et de ne jamais me poser très longtemps. Les trajets en Patagonie sont très longs et les bus pas si confortables que ce qu’on m’avait dit, peut-être parce que je ne prends jamais de cama (ceux où les sièges se baissent à fond) mais bon c’est bien trop cher.

 

Il est temps maintenant de rejoindre Jujuy pour le bénévolat. Nicole, la présidente de l’asso française qui travaille avec les villages de la puna, est en ce moment en Argentine, et elle vient me chercher au terminal. Bien agréable ! On part manger chez un ami argentin Rafael. L’occasion de discussions très intéressantes sur l’asso et l’Argentine en général. Nicole est très engagée et indépendante (elle laisse son mari et ses grands enfants minimum 2 mois par an pour venir ici), pas très courant dans ce pays et j’aime ! Le soir, on va à un spectacle de musique et danses typiques organisé par un collège (ce sont les élèves qui préparent à manger) où Rafael va jouer du charango avec son groupe. Très chouette mais très mauvais son, dommage.

Dans les rues de Jujuy, on vend beaucoup d’animaux (chiots, chatons) alors que c’est normalement illégal. Pourtant, ce n’est pas caché et les policiers ne sont pas loin.

 

Le samedi, je rencontre avec Elisa, la directrice de l’école où je vais aller pendant 3 semaines, très gentille mais réservée : elle ne dit pas grand-chose mais elle est contente de ma venue. Ce ne sera pas du tout le même travail que celui que j’avais fait à Cusco. Comme j’ai peu de temps, l’objectif est plutôt, pour moi, de voir comment ça se passe dans une école argentine rurale perdue dans les montagnes. J’avais donc proposé aux instits de les aider dans leur classe, de faire des activités sportives, d’aider les élèves… A voir !

 

Le dimanche, nous partons avec Nicole et Rafael manger à Tilcara et retrouver un couple de français voyageurs à Purmamarca (au nord de Jujuy). Le temps d’une balade autour du « cerro de los siete colores » (colline aux sept couleurs), de discussions sur la corrélation entre galanterie et féminisme avec Rafael (ceux qui me connaissent savent combien ce sujet me tient à cœur !) et d’un repas dans une peña (resto avec concert) partagé… et me voici dans le bus de 23h, en direction du petit village de San Juan de Quillaques…

 

La suite ... au prochain épisode ;)

Publié dans Voyage 2012

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article