Anecdotes en vrac…

Publié le par Maud

« Halloween, día de los muertos y día de los vivos »          

Même si Halloween est moins commercial que chez nous, c’est quand même dans les magasins que ça s’est vu le plus ! Ils n’ont été décorés qu’une semaine avant, mais les bonbons étaient dans les rayons bien plus tôt. Le soir, j’ai vu quelques enfants déguisés dans les rues. Nous sommes allés dans le centre, il y avait une grande fête sur la place principale avec concert et feux d’artifice.

Pour la Toussaint, ils achètent des fleurs mais aussi de grands pains décorés pour le repas.

Le 1er novembre est le jour des vivants et le matin du 2 novembre, jour des morts, est parfois chômé.

 

 

« Dios mío ! »

La religion est très présente au Pérou, la principale est le catholicisme mais il y en a d’autres.

Il n’est pas rare de voir des personnes se signer dans les bus quand on passe devant une église.

Ce n’est pas un état laïc, il y a des cours de religion à l’école et les noms des collèges que j’ai pu voir ont quasiment tous un caractère religieux.

Dans la nouvelle asso (bibliothèque pour soutien scolaire), il y a une inscription : « Quand nous prions, nous parlons avec Dieu ; mais quand nous lisons, c’est Dieu qui parle avec nous. »

Dans les voitures, taxis ou bus, on peut voir des inscriptions en rapport avec Dieu, des mini-Jésus et autres accrochés devant (ces derniers correspondants aux bénédictions des voitures).

Et pour fêter les anniversaires des entreprises, les péruviens organisent un repas mais aussi une messe et on se cotise pour les offrandes.

 

 

« Cuide su vida »

Depuis le 16 novembre, il est désormais interdit de traverser hors des passages piétons, sous peine d’amendes pouvant aller de 18 à 180 soles (4,50 à 45 €). Quelques jours avant et plusieurs semaines après, on a pu voir des gens déguisés, avec masques et panneaux pour nous inviter à respecter cette nouvelle loi. Encouragements si on agit bien, ou coups de pancartes et légères réprimandes dans le cas contraire. Ils étaient aussi là pour apprendre aux automobilistes à laisser la priorité aux piétons, car ici ils sont loin d’être rois.

Par contre, moins rigolos eux, les policiers en nombre largement suffisants (et pas toujours visibles) qui guettaient les passants hors-la-loi et n’épargnaient personne puisque même des enfants ont pu être mis à l’amende.  Le premier jour, les caméras de télé étaient là aussi, à l’affût de contraventions à filmer.

 

 

« Vosotros »

Pour ceux qui ne connaissent pas ou ont oublié l’espagnol, on n’utilise pas la même conjugaison ni le même pronom pour le ‘vous’ du vouvoiement ou si l’on s’adresse à un groupe sans vouvoyer. En espagnol, on utilise la forme conjuguée du ‘il’ pour vouvoyer une personne (‘usted’) et celle du ‘ils’ pour vouvoyer au pluriel (‘ustedes’). Le ‘vosotros’ correspond à notre ‘vous’ autre que vouvoiement.

Mais les péruviens n’utilisent pas le ‘vosotros’, pour s’adresser à un groupe sans vouvoyer ils disent ‘ustedes’. Il y a donc un pronom de moins à connaître, on s’y fait vite.

Je ne sais pas si c’est clair et vous ne trouvez peut-être pas ça intéressant, mais moi ça m’a surpris au début, surtout que les adultes comme les plus jeunes se moquent un peu de vous si vous utilisez le ‘vosotros’ avec ses terminaisons en –ais/eis qui sont si différentes des autres. Les gens de milieu défavorisé peuvent ne pas comprendre cette forme verbale.  

 

 

« Buenos días »

Les péruviens sont très tactiles et se prennent facilement dans les bras pour se dire bonjour ou au revoir, même si on se connaît à peine. Ils peuvent aussi se faire jusqu’à quatre fois la bise par jour (ça va ils en font qu’une) : le matin en arrivant, le midi en partant, l’après-midi en revenant et le soir en repartant. Et plus si on se revoit le soir !

 

 

« Cómo te llamas ? »

Cette question m’est souvent répétée puisque, comme me l’avait dit Puri, mon prénom n’a pas beaucoup de succès au Pérou. Déjà, il ne se termine pas par une voyelle, et en plus les « d » en fin de mots en espagnol ne se prononcent pas ou se prononcent « t ». Donc, quand il est retenu, mon prénom est très souvent mal prononcé : Mot, Mout, Mou, Modo, Modus et j’en passe ! J’ai essayé en le prononçant à l’espagnol (Ma-oud  ou Ma-ouda), mais pas mieux. J’ai aussi pensé à utiliser mes deuxième et troisième prénoms Anne ou Géraldine (surtout qu’ici ils ont tous deux prénoms et certains se font appeler par leur deuxième), on m’a dit que ça passerait mieux mais je n’ai pas le réflexe de changer quand on me demande.

 

 

« Les hommes préfèrent les blondes ? »

Ici (sauf avec les touristes), on ne peut pas se poser la question, tout le monde est brun avec les yeux marrons ! Par contre, même si sur mes photos on voit beaucoup de gens typés indiens, leur peau peut aussi être claire. C’est différent selon qu’ils descendent des indiens, des conquistadors espagnols ou des deux. Pendant mes premières semaines à Qosqo Maki, les ados m’ont demandé si je portais des lentilles de couleur et si je me teignais les cheveux !

 

 

« A la peluquería »

Début décembre, je suis allée chez le coiffeur pour la première fois ici, bien contente de savoir que je n’allais payer que 5 soles (1,25 €). Du coup, je ne risquais pas grand-chose et à ce prix-là pas la peine de couper beaucoup puisqu’on peut y retourner plus souvent. Mais, voilà comme je le pensais, ici ils ne connaissent pas les coupes courtes ! Bah oui, les filles ici ont quasiment toutes les cheveux longs, avec parfois dégradés, franges… Mais quand la coiffeuse m’a vu arriver avec mes cheveux déjà courts et fins, elle ne savait pas trop quoi faire. Devant sa motivation, je me suis contentée de lui dire à quelle longueur couper et c’est tout ! On verra la prochaine fois !

 

 

« Vamos a bailar ! »

Voilà comment se termine la plupart des soirées péruviennes : après avoir bu un (ou plusieurs !) verres chez quelqu’un ou dans un bar, les péruviens vont en discothèque. Ca fait longtemps que je n’y suis pas allée en France, mais ici la musique est plutôt sympa, il y a vraiment de tout. Et puis il y a toujours quelqu’un pour vous inviter à danser la salsa, surtout si vous êtes une gringa (blanche) !

 

 

« Navidad »

Alors je ne me rends pas du tout compte que ça va être Noël dans moins de deux semaines, mais vraiment pas… Pourquoi ?!

1°/ Parce qu’il fait beau et pas froid la journée (même s’il pleut plus souvent), et que je n’ai pas l’habitude d’avoir le teint un peu halé et de manger sur la terrasse, tongs aux pieds, en plein mois de décembre.

2°/ Les rues ne sont pas encore décorées et les magasins (surtout les grandes chaînes) ne commencent à vendre les décorations et à en mettre dans leurs vitrines que depuis le début du mois, et c’est léger ! On voit surtout les paquets de biscuits et les bouteilles de coca décorés, et un tas de cartons de « paneton » à vendre. C’est un genre de cake avec des fruits confits qui est mangé à Noël, dont on entend aussi les pubs à la radio. Il parait qu’à la télé, ils en parlent plus, mais je n’ai pas la télé. Depuis quelques jours, on voit quand même quelques personnes se balader avec des achats empaquetés à la main et quelques lumières aux fenêtres des maisons.

3°/ Pas de marchés de Noël avec du vin chaud, des sapins partout et plein d’idées cadeaux. Il y aura un grand marché artisanal sur la place principale mais seulement la journée du 24 décembre.

 

4°/ Pas d’achats à faire cette année ! Enfin, celui que je devais faire est déjà réglé.

Alors, je pense à la France illuminée, aux places de Rennes pleines de vendeurs, au froid sec et à la neige dans les rues, aux sapins dans les maisons, à cette ambiance que j’aime tant ! Et j’espère qu’ici ça va venir vite parce que c’est un peu triste sinon et ça fait bizarre. Plus qu’à attendre…

 

 

La suite au prochaine épisode ;)

 

 

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